Janvier 1943
- 2 janvier : Lucien TREIBER est capturé par les italiens à Zaghouan et remis aux allemands. En avril, il sera envoyé en Allemagne via Naples. Son identité est découverte et il finira à Sachsenhausen. Il sera libéré en 1945.
- 6 janvier : les deux postes émetteurs portant les indicatifs “TIGER” et “POMPEY” amenés de Malte par BORG et GOMAND sont mis à la disposition de Dick JONES pour qu’il puisse démarrer sa propre liaison radio avec Malte depuis Tunis. Mais JONES n’a aucune connaissance technique dans le domaine de la radio et son opérateur Arthur WELLING est actuellement employé ailleurs. BORG récupère le poste “POMPEY” et le confie à son frère pour qui le cache.
- 11 janvier : Rafle au bar “chez Max” à Tunis. Il sert de boîte aux lettres pour le réseau Dick JONES. Plusieurs agents du réseau sont arrêtés, y compris Henri DUTERTRE et Jean-Claude TINÉ.
- 15 janvier : le commissaire MARTY arrête Pierre VIVENOT. Interrogé, ce dernier fait des aveux très détaillés sur le réseau Dick JONES, identifiant plusieurs de ses membres.
- 19 janvier : Martha PERRUSSEL, épouse de l’avocat, est arrêtée. Son mari qui s’était échappé en Algérie le 8 novembre, avait des discours imprudents à la radio alliée. Elle sera déportée en Allemagne et incarcérée à Ravensbrück. Elle sera libérée en Mai 1945.
- 21 janvier : Alfred ROSSI communique à Malte qu’il est sur le point de se rendre à Agrigento. Vers la même époque, le soldat Sean GREGHAN qui avait débarqué malgré lui avec Charles GOMAND et Walter BORG (voir le 29 décembre 1942) et qui était caché chez les ROBERT, au 35 rue Es Sadikia, décide de rejoindre les lignes alliées. Contre toute attente, il réussit. Son compagnon, le sergent Donald CASEY restera caché jusqu’à la libération de Tunis.
- 23 janvier : les troupes britanniques entrent dans Tripoli.
- 26 janvier : un mandat d’arrestation contre Jean COGGIA est émis par la police. Il arrivera à contacter Dick JONES et les deux hommes vont tenter de rejoindre les lignes alliées en février.
- 28 janvier : le sous-marin HMS Unbroken (Lt Alastair C.G. MARS, DSO, RN) débarque un commando de huit hommes (capitaine John CROSTHWAITE EYRE du SOE, lieutenant Peter Michael THOMAS, un caporal anglais et cinq français : le sergent MAYER et les soldats SLONG, ANTOINE, BRUNO et STOLL) pour faire sauter un pont à Oued El Temad, près de Hammamet (opération FELICITY). L’opération échoue, THOMAS est tué et CROSTHWAITE EYRE blessé. Les survivants sont faits prisonniers.
Le même soir, l’agent du SOE Hugh Mallory FALCONER (il était Squadron Leader dans la RAF) et deux français Maurice BONJOUR (alias Stefano Bonjour) et le Sergent MARTINEZ sont débarqués par la vedette lance-torpilles MTB 307 près de Hammamet. C’est la mission BLUE. Quelques heures plus tard, FALCONER at BONJOUR sont capturés dans la demeure de M. Mondot qui est leur contact local. MARTINEZ sera fait prisonnier un peu plus tard. Il semble que l’Abwehr était au courant de leur arrivée et va opérer un Funkspiel qui sera très efficace. FALCONER finira à Sachsenhausen où il connaîtra Mike CUMBERLEGE qui a tenté de saboter le canal de Corinth. Il sera plus heureux que ce dernier car il sera libéré en mai 1945. - Vers la fin janvier : Felipe NOGUEROL, ancien officier de la marine républicaine espagnole, est contacté par Jean LUCIANI. Le français prétend appartenir à un réseau de résistance et tente de le recruter. NOGUEROL accepte mais ne sait pas que LUCIANI est un indicateur de la police et espère l’utiliser pour infiltrer le réseau Tardy.
Françoise GRUMBACH reprend ses activités au sein du réseau Dick Jones, ce dernier manque d’agents de liaison après les nombreuses arrestations.